Les larmes aux yeux j'avançais lentement laissant la pluie s'abattre sur mon corps. J'avançais sur une grande et longue route de campagne, la tête baissée, il faisait si noir mais je me foutais totalement de ce noir et de ce qui pouvait m'arriver. Le vent fit son entrée et je m'agrippais presque à ma veste ; frissonnant dans mes sanglots. Je continuais d'avancer lentement. Je ne pensais qu'à lui. Je me rappelais très bien de son visage et de son sourire si mignon et son visage de gamin avec ses cheveux dorés, je sanglotais à nouveau, par ma faute il était partit. Je suis stupide, je suis le garçon le plus imbécile sur terre. J'entendis alors des cris, de la musique qui faisait ''BOM BOM BOM!!'' Je pu voir au loin une maison, les lumières grandes allumées, je reconnu la maison. Je souris et continuais ma marche, faut croire que la famille Eden avaient quelque chose à fêter ce soir. Je continuais ma marche toujours aussi lentement qu'au début quand j'arrivais devant la maison, je me stoppais et regardais un petit moment, la musique était à son maximum et je pouvais voir une foule de gens, aujourd'hui c'était noël alors tout le monde fêtait en famille pourtant aucune neige n'était tombée encore. Je soupirais et voulu reprendre ma marche quand je sentis une présence en arrière de moi, je me tournais brusquement pour y voir Sébastien, un mec super connu à notre école. Il me sourit et je lui souris timidement avant de baisser la tête. Je le sentis s'approcher de moi et poser sa main sur mon épaule, je relevais lentement la tête pour plonger mon regard dans cet océan.Lui c'était le mec le plus populaire de toute l'école; moi, j'étais le petit looser mais pourtant, j'étais toujours à ses cotés à l'école comme si il m'utilisait car j'étais intelligent et naïf. En fait c'était mon meilleur ami, mais quel meilleur ami? -Ça va pas bien,me demanda-t-il en s'approchant de moi. -Ouais...T'inquiètes pas pour moi,dis-je en reniflant. -Eh! Tu pleurs, dis-moi ce qui ne va pas Tim,dit-il en me prenant dans ses bras. -C'est rien, t'inquiètes pas Séb. C'est noël, profites-en, va voir ta famille, déballes tes cadeaux, amuses-toi,dis-je en me dégagent de son emprise. -D'accord mais avant je vais te reconduire chez toi. J'voudrais pas qu'il t'arrive quelque chose un soir de noël hein dit-il avec un magnifique sourire collé à son visage. Il me prit alors par la main et on continuait la route, il marchait beaucoup plus vite que moi car j'étais un peu plus loin derrière toujours en marchant de mon pas lent. Quand il vit que je ne voulais toujours pas aller plus vite, il finit par se résigner et finit par marcher au même pas lent que moi. On ne disait rien, de toute façon je n'avais pas très envie de parler. Marchant toujours du même pas lent on finit par arriver chez moi, je soupirais en regardant ma maison sans aucune décoration de noël, toutes les autres maisons étaient toutes très bien décorées avec toutes ces lumières moi...Je n'avais pas ça...On ne fêtait aucunement noël dans ma famille en fait, ma mère détestais noël donc on ne le fêtait pas, ce qui me rendait de plus en plus triste. Le pire dans tout ça, c'est que si je ne donnais pas un cadeau à ma mère elle faisait une crise et moi, elle ne me donnait aucun cadeau. Une erreur, voilà ce que j'étais pour elle.Sébastien se plaça alors devant moi, il tenait toujours ma main, il était tout près de moi, j'avais des frissons dans tout mon corps, je ne comprenais pas ce qui se passait en moi mais à cet instant j'aurais tellement voulu embrasser mon meilleur ami. -Y'a aucune décoration chez toi,demanda-t-il. -Mon père n'a pas eu le temps de les poser. -Ah! Je...Je vais te laisser alors,dit-il en se léchant les lèvres. Je me dirigeais vers les escaliers pour pouvoir aller vers la porte d'entrée mais je ne fis pas beaucoup de pas que je me sentis arrêter. Sébastien n'avait toujours pas lâché ma main. Quand je m'arrêta, ce fut comme un petit choc et ça me fit reculer un peu vers mon meilleur ami je me tournais pour pouvoir le regarder d'un air lui demandant des explications, il tira sur mon bras et je m'approchais à nouveau de lui. J'étais à quelque centimètres de son corps, mon front collé contre le sien, il avança alors son corps pour qu'il puisse être collé au mien, mon front toujours contre son front, je sentais son souffle chaud contre mes lèvres puis je fermais les yeux, je sentis alors le visage de Sébastien s'approcher du mien puis ses lèvres touchèrent les miennes pour un petit baiser en surface. Quand il décollait ses lèvres des miennes je l'entendis me murmurer un petit: -Joyeux noël Tim. Puis il tourna les talons et partit. Je le regardais partir dans la pénombre, laissant me faire voir une petite silhouette devenir de plus en plus petite à vue d'œil. Je tournais à mon tour les talons et montais les escaliers. Arrivé devant ma porte, je sortais mes clés, les échappaient par terre, m'accroupis pour les ramasser et je ne pus m'empêcher de me toucher les lèvres, un petit sourire au visage. Je pris finalement mes clés en mains et ouvrit la porte d'entrée. J'enlevais mes bottes et mon manteau et le plaça sur un crochet. Je me dirigeais vers le salon et trouvais ma mère sur le divan et mon père debout devant la grande télé au téléphone, il finit par tourner la tête quand il entendit un ''Hum,hum'' venant de ma part, ma mère me dévisagea puis mon père sourit quand il me vit. -Tiens, celui que je voulais voir,dit-il en me passant le téléphone. -Qui s'est,demandais-je. -Sébastien, il parait que c'est très important. -Un soir de noël, il pourrait appeler demain,dit ma mère. Je ne dis rien et pris le téléphone mit le combiner sur mon oreille, inspirais un grand coup avant de lui dire un: ''Hallo.'' Je l'entendis parler mais je ne comprenais pas en fait, je ne comprenais absolument rien. Il parlait beaucoup trop vite et la musique n'aidait pas. -Attends. Je ne comprends rien Séb, parles plus lentement et vas loin de la musique. -AHHHH!OKAIIEE, ATTENDS TIM! Cria-t-il pour que je puisse comprendre. La tu m'entends demanda-t-il plus doucement. -Si. -Okaie. Donc, on t'invite chez moi. -Hein quoi? -Ouais, mes parents t'invitent à venir fêter noël avec nous. Allez, il est 20h30 et on va bientôt manger le repas de noël, on t'attend la. -Je... Non Sébastien. -Bon, je t'attends au bout de la rue tardes pas là,dit-il avant de raccrocher. Je soupirais et raccrochais. C'est alors que je me dirigeais vers l'entrée, mis mes bottes et mon manteau, ma mère se levait alors et me demandait ou j'allais. Je lui répondis que la famille de Sébastien m'avait invité à leur party de noël. -Il n'en pas question, tu restes ici. -Mais... Séb m'attend dehors. -'M'en fou, tu restes ici. -Mais non,dit alors mon père. Tu peux aller t'amuser Tim, allez ne le fait pas attendre,dit-il avec un grand sourire au visage. Je lui souris et je sortis de la maison, me dirigeant au bout de la rue, là où m'attendais Sébastien, un petit sourire se formait sur mes lèvres, quand j'arrivais au bout de la rue, je le vis, je vis sa grande silhouette et son corps fin, je ne pus m'empêcher de sourire, pour une fois dans ma vie j'allais vivre une party de noël. Quand j'arrivais au bout de la rue où se trouvait Séb, il se jeta sur moi et m'embrassa tendrement, je restais surpris les yeux grands ouverts. Quand il décollait ses lèvres des miennes, un énorme sourire au visage, il prit ma main et m'emmena jusqu'à chez lui. Arrivés devant sa porte, il l'ouvre et on y entre, il n'avait toujours pas lâché ma main, je sentis une grand chaleur m'envahir, la porte refermée, je relevais la tête pour y voir le salon rempli. Toute la famille de Sébastien se trouvaient là, à parler, à rire, à s'amuser. Ce fut quand ils entendirent la porte claquer par cause du vent, qu'ils tournèrent la tête vers Sébastien et moi, celui-ci n'avait toujours pas lâché ma main. Je vis la mère de Sébastien sourire, elle se dirigea vers moi et m'enlaça, je ne pus m'empêcher de sourire. On enlevait finalement nos bottes et nos manteau puis il me reprit par la main et me dirigea vers les gens du salon. -Donc,dit-il en souriant. J'vous présente Tim! Tim, bah...Ma famille, mes oncles, mes tantes, mes cousins, mes cousines...Y'a trop de gens, j'aurais pas fini de les nommer demain matin. -Ouais, c'est ça, en fait, il veut pas le dire mais il a honte nous,ricana sûrement l'un de ses oncles âgé de peut-être 30 ans. Séb lui fit alors une grimace. -Écoute le pas, il dit que des conneries. Hein Mathis ? -Pfff !!Répondit-il. -Mais venez vous assoir là, dit l'une de ses tantes. Restez pas là comme des piquets hein. Sébastien sourit et tirait sur ma main pour me faire avancer. Il s'assit à une dernière place qui restait sur le grand fauteuil ; moi, je restais planté à ses côtés comme un imbécile avant qu'il ne me prenne par la taille et qu'il m'assit sur lui, entourant ses bras de ma taille tout en posant son menton sur mon épaule. Des gens dans le salon parlaient et je pouvais voir des petit cousins, cousines de Sébastien courir dans tous les sens, la musique de noël jouait très fort donc les gens parlaient fort pour qu'ils puissent s'entendre. Quelques fois soit un oncle ou une tante ou grands-parents de Séb venaient me poser quelques questions auxquelles je répondais. Je sentais aussi le souffle chaud de Sébastien dans mon cou et ses doigts se glisser sur mes cuisses, ce qui me donnais des frissons, il continuait de passer ses doigts lentement sur mes cuisses, l'une de ses main essaya de s'aventurer entre mes cuisses mais: -Le souper est servi,annonça la mère de Sébastien. Je me levais le plus vite possible et me dirigeais vers la cuisine, j'entrais puis finis par sentir la main de Sébastien prendre encore une fois la mienne. Mais pourquoi était-il comme cela avec moi? Pourquoi prenait-il tout le temps ma main, en fait pourquoi agissait-il comme si lui et moi étions en couple? Je... Je ne comprenais plus rien. Je soupirais et m'assis à ses côtés à la longue table dans la gigantesque cuisine. Sébastien était riche et moi pauvre, on n'était vraiment pas fait pour aller ensemble.Le souper se passa vite mais à la fois lentement, on me posait souvent des questions et je sentais souvent la main de Sébastien entre mes cuisses et chaque fois je devenais rouge. Je ne comprenais vraiment plus ce qui ce passait autour de moi et la seul chose que je voulais, c'était de comprendre.Quand le souper fut enfin terminé minuit était déjà arrivé, c'était donc l'heure de déballer les cadeaux. Comme j'étais le dernier arrivé sens aucune invitation, je m'étais mis dans un petit coin de la pièce et regardais les autres rires et s'amuser en ouvrant leur cadeaux, je ne pouvais m'empêcher de rire chaque fois que Sébastien ouvrait l'un de ses cadeaux, il semblait si heureux, j'aimerais bien le rendre heureux moi aussi. Mais c'est impossible et de toute façon Sébastien est hétéro, moi aussi je le suis, en fait, c'est ce que j'essaye de me faire croire à chaque fois.Puis les cadeaux enfin tous déballés il était peut-être 1:30 du matin, les gens commençaient à quitter la maison de Sébastien, il m'avait attiré à lui, me tenant par la taille et me donnant quelques bisous dans le cou, je ne pus m'empêcher de glousser comme un con. Il ne restait que quelques invités dont l'un des oncles gay de Sébastien. Celui-ci m'avait attiré jusqu'à sa chambre où on allait dormir oui ,il avait insisté pour que je dorme chez lui.Assis sur son lit, enlevant mon t-shirt et mon jean's tout comme Sébastien. Quand j'eus fini de me déshabiller, je me glissais dans ses draps froids et m'y installait confortablement juste avant de le voir arriver un paquet à la main. -C'est quoi ?demandais-je. -Bah, un cadeau pour toi de moi,dit-il un sourire aux lèvres. -Je..Séb non! En plus, j'ai pas de cadeau pour toi. -Bah si allez ouvres. -Non! Tant que je t'aurais pas acheté de cadeau,dis-je déterminé. -Bon..Okaiie,dit-il en allant sous les draps à son tour. Dis-moi au moins pourquoi tu pleurais tout à l'heure. -Je...Mon frère est mort. Hier... Dans un accident de voiture... -Quoi ??Kristian est mort ? -Je... -J'suis tellement désolé,dit-il en me prenant dans ses bras. Je déposais ma tête contre son épaule et inspirais un grand coup, quand je relevais celle-ci, je regardais un moment Sébastien, il était beau même démaquillé. Je soupirais, je suis gay merde, ça crève les yeux. Puis, son visage fut plus près du mien et il déposait tendrement ses lèvres contre les miennes, je ne pus m'empêcher de frissonner comme un débile, il finit par décoller ses lèvres des miennes puis il me dit doucement mais d'une façon donr seul lui avait le secret: -Tim,je t'aime...!