J'étais un écrivain mais aujourd'hui, j'ai le syndrome de la page blanche... Je ne sais aucunement quoi écrire. De quoi devrais-je parler ? Qu’est ce que je devrais raconter? Une histoire qui fini mal du genre à la Roméo et Juliette? Je suis là, devant mon portable et je désespère. Il est plus de 3 heures du matin et celle que j'aime plus que tout au monde dors dans ma chambre. Celle que j'aime... Celle avec qui je ne peux plus être...
Soudain, j’ai l'idée du siècle. Je n'ai qu’à décrire mon histoire, ce qui se passe en ce moment. L'histoire d'un mec désemparé qui couche avec la plus belle fille qui soit, mais malheureusement, celle-ci est déjà en couple. Je soupire longuement. Je ne pouvais pas comprendre, elle ne veut pas vivre avec moi et moi je l'aime comme un fou !
J'ouvre une page Word et je me mets à écrire l'histoire que j'avais finalement trouvée. Mon premier chapitre allait être long et je devais absolument le terminer aujourd'hui pour rien oublier ... Le temps passe très vite. Maintenant, il est environ 5 heures ou 6 heures du matin et j'écris toujours mon premier chapitre qui avait déjà plus de 20 pages. Tout à coup, je sens des bras m'entourer et des lèvres se déposer dans mon cou. Pourtant, je ne fais pas attention à elle et je continue à taper sans cesse.De toute façon, je savais très bien ce qu'elle allait me dire... «Je dois entrer chez moi».
-Mmmmh, je dois entrer chez moi, dit-elle doucement.
Comme prévu... Je ne dis rien puis je me défais lentement de son emprise. Elle me regarde, surprise, elle ne semble pas comprendre ce qui se passe. Je dois avouer que ce n'est pas dans mes habitudes mais, cette fois-ci, j'en avais marre. Marre de jouer l'amant gentil qui ne devait rien dire. Moi, j'aime cette fille et je veux la rendre heureuse. Mais, elle ne semble pas vouloir de moi.
-Qu'est-ce qu'il y a Félix ? Tu ne te sens pas bien ? T'es malade ? T'as pas dormi de la nuit, tu dois être épuisé. Viens, je vais te border si tu veux.
-Non, laisse-moi tranquille, répondis-je d'un ton ferme.
-Mais... Qu'est-ce que tu as, dit-elle surprise.
Elle a reculé d'un pas puis m'a regardé incrédule.
-Rien, je n'ai rien !
Je me lève et vais dans ma chambre. Je ne veux pas la voir, elle et son corps de rêve... Je claque la porte de ma chambre et m'assoie sur mon lit, m’essuyant mes yeux qui laissent couler des larmes sur le long de mes joues. Je la vois ouvrir la porte et s'approcher de moi. Elle s'assoie à son tour sur mon lit et place ses bras autour de mon cou.
-Félix, je... Qu'est-ce que tu as, me demanda-t-elle.
-Laisse-moi tranquille, répondis-je.
-Oui, va t'en je n'ai plus envie de te voir.
-Mais...Félix je...Je t'aime moi !
-NON ! MENSONGE ! Si tu m'aimais vraiment, tu le laisserais et on pourrait vivre heureux! Mais putain tu ne le laisse pas !
-Putain Félix, tu sais que je ne peux pas me débarrasser de lui en un claquement de doigt!
Je regarde mon amante puis me lève sans dire un mot. J'en ai marre d'être l'amant stupide. J'en ai marre de ne jamais être capable d'avoir une relation saine avec une fille.
-Je te laisse un mois, je commence désormais déterminé. Si dans un mois, tu es toujours avec lui, toi et moi, c'est terminé !
-Qu...Quoi ?
-Tu as très bien compris. Maintenant, sors de chez moi.
-Je....Mais, je... Je t'aime Félix.
-Va-t'en !
Elle me regarde, des larmes aux yeux. Elle prend son vêtement qui étaient par terre et les enfile rapidement. Puis, elle sort enfin de chez moi, alors que j'éclate en sanglots. Tout le monde m'avait pourtant bien averti de ne pas tomber amoureux d'elle, qu'elle n'allait me créer que des problèmes. Malgré tout, je l'aime. Au tout début, j’avais pu écrire un million de chose, j'avais pu sortir deux romans car, elle était mon imagination, ma source de vie, ma muse. Je l'aimais mais elle... Elle me voulait simplement comme amant...
Je me réveille, je suis sur le canapé et j'ai mal partout. J'ai très mal dormi. Aujourd'hui, cela faisait un mois et j’ai la certitude que je n'allais plus la revoir de ma vie. Je me lève, comme à l’habitude et me prépare à manger. Je me plonge dans mon petit train-train quotidien habituel. Lit mes mails, mon éditeur adorait mon nouveau roman. Je l'avais écrit si vite, tellement j'étais inspiré… Après avoir mangé mon repas, je range tout autour de moi. Puis, j'entends la sonnette qui brise le silence. Je me redresse et me met à paniquer. Ça devait être elle! J'ouvre et je la vois, aussi belle que dans mes souvenirs
-Je...Dit-elle en baissant la tête.
-Alors, je demande anxieux.
-Je...Je suis désolée Félix, j'ai...J'ai tout fait pour m'en débarrasser, il m'a fait suivre depuis un mois… Je...Je dois partir Félix, je...je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose de mal.
-Qu...Quoi ?
Surpris, je ne sais pas commente réagire. Je reste debout devant elle bouche-béne sachant pas quoi lui dire de plus.
-Je...Je dois...Partir Félix je...Je t'aime, dit-elle en s'approchant de moi et de déposant ses lèvres contre les miennes. Je t'aime, je t'aimerais toujours. Tu...Tu sais, je fais ça pour ton bien.
Elle n'ose plus me regarder et elle tourne les talons, partant loin de moi. Je m'effondre par terre, je ne comprends aucunement ses mots. Je pleure à n'en plus finir, ne sachant quoi faire, sans la femme de ma vie. C’est alors que j'entends des pas qui m’arrachent pour un instant de ma peine. Je relève la tête et vois un homme. Il est assez grand avec un visage dur et des yeux de tueur. Ses cheveux étaient noirs parsemés de mèche rouges et il pointe sur moi une arme à feu. J'allais mourir Cet homme allait me tuer C'était donc ça le plan de mon amante ?
-Tiens, elle veut que je te donne ça avant.
Il me tend une enveloppe. Je le regarde apeuré. Je la prend dans mes mains et je la lis. «Mon cher et tendre amour, n’ait pas peur de Danny, il n'est pas si méchant en fait. C'est mon meilleur ami, tu sais le tueur dont je t'ai si souvent parlé ? Il ne te fera jamais de mal même si tu crois le contraire. La seule solution que j'ai pu trouver pour mettre fin à tout l'amour que j'ai pour toi, c'est de te tuer. Pardonne-moi, je ne peux plus me débarrasser de cet homme mauvais qu'on m'a dit d'épouser à mes 16 ans. Mais, je sais que je t'aime à la folie. N'en doute jamais. Tu dois mourir, il n’y a pas d’autre issue. Ne t'inquiète pas, je vais bientôt être avec toi car, après ton meurtre il me tuera à mon tour. Je ne peux plus vivre sans toi Félix. Peut-être qu'au paradis nous allons enfin pouvoir vivre notre amour pleinement ».
Je fixe l'homme, le meilleur ami de mon amante. Je prends une longue respiration et lui dit :
-Bon. Et bien fait-le, dis-je avec détermination. Si c'est la seule solution, fait-le.
Il me regarde longuement et esquisse un sourire, un petit sourire en coin. Puis, il me réponde à son tour :
-C'est la première fois que je la vois aussi amoureuse, prend-en soin au paradis.
-Compte sur moi.
Mes derniers mots prononcés, la balle part de l'arme à feu et met fin à ma vie…
